Prendre son temps/ notion de temps…

Quand on entreprend un projet avec des locaux, il faut aussi être prêt à s’adapter à différentes incompréhensions culturelles. 

 Je pense que la notion de temps est un des points les plus apparents.  Il faut lorsque l’on arrive dans le pays comprendre que  les bosniens envisagent leur temps d’uns autre manière que les européens. Il faut dire que le projet est organisé par des suisses qui ne sont toujours tellement ponctuels et à cheval sur la ponctualité. Franzi, nous expliquait par exemple qu’il était important dans la journée de garder du temps pour prendre le café avec la famille Fafulovic (la famille qui nous prête une pièce pour les ateliers avec les enfants).

En fin de journée, nous n’avions qu’une seule envie : rentrer dans la vieille ville, pour discuter, se reposer, couper un peu avec le « travail ». Mais cela aurait été très mal pris par Ramiza… Elle attendait ce moment et nous demandais toujours si on était prêtes pour le café. Comme si c’était une évidence. Finalement on s’habitue à prendre du temps avec les gens. Pourtant on est souvent obnubilés par les objectifs à atteindre et il est plus facile de s’accrocher à un but et d’organiser sa journée autour de cela plutôt que de se laisser porter par les évènements. Il nous est difficile à nous européens de concilier le programme que l’on a prévu avec cette mentalité. Mais on s’habitue, on essaye de comprendre et on finit par revoir ses objectifs. On comprend que finalement le projet aboutit n’a pas d’importance plus grande que le chemin parcouru pour l’atteindre. On commence à s’habituer aussi, à ces rendez-vous donnés où il nous faut attendre une heur eparce que finalement celui qui l’avait donné est parti en ville, mais c’est pas grave sa femme nous sert du café et on discute. On s’habitue à ce que les jeunes volontaires censés nous aider avec les enfants se présentent à midi nous disant qu’ils ne se sont tout simplement pas réveillés (Les enfants ce jour là étaient particulièrement nombreux donc nous n’étions un peu débordées !)