Bekaa

Après trois semaine passées à Beyrouth et dans ses environs, je me suis aventurée dans la Bekaa. Cette plaine de la partie orientale du Liban, est le poumoon du Liban grâce à sa terre riche et nourricière.

J'ai découvert un autre Liban, loin de l'occidentalisation de la capitale. Le petit village au delà de Baalbeck, où j'ai rencontré M, est teinté d'authenticité. 

Nous avons visité des bergers dans la montagne, qui vivent dans leurs tentes pendant l'été, pour faire paître moutons et chèvres dans les hauteurs.

On a été invités à un café dans la première tente, puis un thé dans la deuxième famille. 

J'ai découvert comment faire le Labneh (sorte de fromage blanc un peu épais). Lefromage est égouté dans une peau de chèvre, pendu à un arbre dans la cour derrière la cuisine.

J'ai vu les différentes étapes du séchage du tabac. Beaucoup de tabac est produit dans la région. En effet pour lutter contre la drogue, l'Etat libanais subventionne la production.

{première étape}

{deuxième étape}

J'ai apperçu depuis la montagne, le village qui a mené une [petite] guerre à l'arme lourde aux militaires libanais. En effet les habitants du village voulaient protéger leur production de cannabis que les soldats étaient venus déplanter.

La situation actuelle affecte et partage.

C'est une région marquée en ce moment par l'affluence de syriens. Ils arrivent en masse, et s'installent dans des tentes sur des terrains désaffectés. Certains connaissent le Liban et viennent régulièrement en tant que travailleurs saisonniers. Pourtant cette années ils sont plus nombreux, et ils ne rentreront pas dans leur pays pour l'hiver. Et lles tentes dans lesquelles ils sont logées ne suffiront pas à affronter les rigueures de l'hiver.

Les ONG qui ont déployé des équipes d'urgence sont complètemment dépassées et incapables de répondre à toutes les demandes (en tout cas dans la région de Baalbeck, la priorité est donnée aux Syriens qui s'arrêtent plus au Nord, et qui sont plus nombreux)

Après une petite rando dans les collines, on s'est fait prendre en stop par une famille syrienne dans une voitures dans un état déplorable.

on discute:

"-Est ce que vous aimez bien les syriens?

-Bien sur, comme les libanais!

- Qu'est ce que vou spensez du gouvernement?

- On ne parle pas de politique (sujet où la neutralité est la règle)"

M, en regardant les deux enfants serrés sur la banquette arrière, demande si les parents les ont inscrits à l'école*. Mai sils répondent qu'ils attendent de trouver un logement, de s'installer vraiment pour faire ce genre de démarches.

*L'etat libanais a envoyé une directive aux directeurs des établissements publics demandants d'accepter les inscriptions des enfants syriens. Bien que les locaux, le personnel et les fonds soient insuffisants.