Quand la terre a tremblé...
Alors que je craignais de n'avoir pas grand chose à raconter, comme toujours quand on entre dans une sorte de routine dans un nouveau pays, Cebu a été touché par un séisme de magnitude 6,8...
Dans la matinée, la terre a tremblé. D'abord pendant 30 secondes, puis quelques répliques à l'heure du repas et dans l'après midi (lors de la première secousse on a eu le temps de sortir des bâtiments). Les jeunes disent n'avoir jamais senti cela auparavant. On a doncfait un petit topo en début d'après-midi sur la tectonique des plaques. (Ca a d'ailleurs fait rire les jeunes à qui j'avais montré vendredi une vidéo sur la tektonik, danse française un peu ridicule!)
Dans l'après midi, allors qu'on allait commencer la "conference call" hebdomadaire avec les autres centres de LP4Y, les jeunes nous ont appelé dehors. Tout le monde était dans la rue, et montait vers les montagnes (le centre se trouve déjà un peu en hauteur). Nous avons donc suivi la foule dans la rue. Tout le monde était dehors et le traffic était impressionnant, nombre de jeepeney (transports en commun) avaient en effet décidé de monter par peur d'un tsunami. Le bas de la ville étant le plus proche de la mer. Les gens couraient, étaient paniqués, le réseau était saturé, et impossible de savoir ce qui se passait réellement.
Finalement on a su plus tard, que cette panique n'était pas réellement fondée. Elle avait pris naiissance suite à l'alerte tsunami mise en place par les autorités, mais apparemment l'eau de la mer n'est presque pas montée!
Pourtant on a eu peur, parce que la peur se communique rapidement, parce qu'on avait pas d'information, parce qu'on ne connait pas ce genre de phénomène.
Peut être se communique-t-elle d'autant plus rapidement que les gens vivent dehors, dans une grande proximité. Le message d'alerte s'est propagé comme une trainé de poudre, tout le monde a su rapidemment.
Finalement plus de peur que de mal, même si il y a encore quelques secousses (assez peu perceptibles, mais qui vont continuer, a priori, tout au long de la semaine). C'est dans ces moments là que l'on réalise qu'un mouvement de foule dans une agglomération de plus de 2 millions d'habitants,ça peut faire des dégâts!